Cela faisait maintenant près de quatre mois que Victor était au foyer du Cardole situé à 17 km au nord-est de Toulouse. Comme d’habitude, à 16h30, alors que la sonnerie retentissait, il se dirigea sans hâte vers le porche principal de l’école élémentaire Fénelon. Là, il quitta ses copains de CM2 avec un « Salut ! » plein d’entrain. Comme d’habitude, il prit la direction de la place du Salin où le bus du Cardole devait passer le prendre à 17h30…

Mais ce jour-là, pour la seconde fois, il tourna dans la première rue à gauche et pris la direction des grands magasins aux vitrines scintillantes : ce jour-là, il allait enfin pouvoir acheter à sa petite sœur cette poupée qui lui plaisait tant. Après une dizaine de minutes de marche joyeuse à la nuit tombante, il arriva enfin devant les vitrines resplendissantes. Il sortit d’un mouchoir délicatement plié son pécule  «– 10… 11… 11,50… Zut ! » Il recompta à nouveau… Mais il fallait se rendre à l’évidence : il lui manquait bien 4,50 € pour acquérir la poupée tant convoitée.

Une lueur traversa son regard : il venait d’avoir une idée lumineuse :

«–J’ai une idée! s’écria-t-il. Je vais faire des gâteaux et je vais les vendre. J’irai acheter les ingrédients demain mais maintenant je dois rentrer au foyer.»

Il alla prendre le bus, celui-ci n’était pas encore arrivé. Ses amis Alma et Paul l’attendaient.

«-Salut! dit il. Vous allez bien?
-Oui, répondit Paul.
-Vous savez la poupée que je voulais offrir à ma soeur, dit il, il me manque 4,50€ pour pouvoir l’acheter et du coup j’aimerai vendre des gâteaux pour avoir l’argent… Vous pourrez m’aider ?
-Bien sûr que l’on pourra! s’ exclama Alma.
-On pourra, répéta Paul.
-Merci, vous êtes de vrais copains! s’exclama Victor.»

Le bus arriva. Une fois monté, Victor dit :
«Bon on ira acheter les ingrédients demain. Quand on sera arrivé tout à l’heure, on demandera au cuisinier si il serait possible de les faire dans la cuisine.»

Ils arrivèrent enfin.

Les trois amis se dirigèrent vers la cuisine. Ils demandèrent au cuisinier, M. Parmentier ,la permission de faire leur gâteaux dans sa cuisine. Il accepta avec plaisir. Le lendemain,après l’école, ils allèrent acheter les ingrédients. Une fois arrivés au foyer, ils firent de délicieux coockies.

« -Maintenant que l’on a fini les gâteaux, dit Victor, il faut réfléchir à l’organisation de la vente.
-Demain, après l’école, dit Alma, on pourrait se retrouver pour vendre les gâteaux sur la place? Paul, tu diras à ton ami Mickaël d’apporter sa valise bleu dans laquelle on pourra placer les gâteaux, ensuite on la mettra sur un muret pour faire un présentoir. Une petite affiche pour indiquer le prix et le tour est joué! Qu’en penser vous ?
-Bonne idée Alma! répondirent en choeur les garçons.
-Demain matin, dit Paul, j’irai voir Mickaël pour lui dire.»

Les amis se quittèrent sur cette conversation.

Le lendemain, ils firent comme ils avaient dit.

La vente fut rapide; après avoir aidé Mickaël à ranger, Victor et ses amis filèrent dans la boutique pour acheter la poupée.

Le matin de Noël, sa soeur trouva le cadeau. « Le père Noël est passé… murmura -t-elle.»